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Le gréement

 Le bateau terminé, il ne reste plus qu'à gréer la voile pour qu'il soit prêt à mettre à l'eau. Celle-ci, quadrangulaire, est tenue aux quatre coins que l'on appelle :

 · point de drisse le point situé au haut du mât

 · point d'amure le point à la jonction de la bôme et du mât;

             · point d'écoute à l'arrière de la bôme

             · point de livarde : tout au sommet de la voile.

 L'amarrage à ces quatre coins se fait avec le cordage en nylon tressé de 4 mm. Afin de ne pas gâcher de cordage, il y aura intérêt à couper celui-ci au fur et à mesure des besoins après l'amarrage de chaque point. Les cordages synthétiques se coupent très facilement à la flamme d'un briquet, ce qui évite leur effilochage. 

point de drisse

 L'amarrage se fait grâce aux deux trous percés au haut du mât, avec deux petits cordages (ph. 14). Pour le trou supérieur, enfilez le bout dans le mât en commençant par la face avant, puis amarrez celui-ci par un nœud de chaise à l'œillet de la. voile. Le nœud doit être le plus rapproché possible de l'œillet sans toutefois déformer le bord de la voile. Puis tirez le bout par son autre extrémité pour que le nœud de chaise vienne en butée sur le mât. Il suffira de faire deux demi-clés autour du haut du mât pour amarrer. Coupez le bout en laissant 6 à 8 cm pour pouvoir effectuer des réglages. 

Pour l'amarrage inférieur passez d'abord l'extrémité du bout d'avant en arrière, puis dans l'œillet de la voile, renfilez le bout dans le trou du mât cette fois d'arrière en avant, puis faites un nœud en 8 (nœud d'écoute). En tirant sur la partie libre, le nœud d'écoute aura tendance à s'enfoncer dans la fraisure du trou (fig. 6) et viendra coincer le bout libre. Cet amarrage inférieur est destiné à maintenir l'angle de la voile au-dessous de la bande noire de jauge malgré la traction de la livarde. 

point d'amure

 Ici également deux amarrages (ph. 15). Le premier consiste en un tour de cordage passant dans l'œil de la voile et ceinturant le mât ; faites un deuxième tour et amarrez les deux bouts par un nœud plat. Il ne faut pas que cet amarrage soit trop serré et déforme le bord de la voile. 

Le deuxième sert à amarrer la voile sur la bôme. Pour cela enfilez le bout sous la fourchette de bôme dans un des deux trous prévus à cet endroit, passez dans l'œil de la voile et repassez le bout dans l'autre trou mais, cette fois, de haut en bas. Un nœud d'écoute sur chaque extrémité du bout dépassant sous la bôme permettra de régler la hauteur de l'œillet de voile.

 point d'écoute

 La tension de la voile sur la bôme se règle à l'extrémité arrière par deux cordages (ph. 16). Pour le premier même amarrage que pour le cordage inférieur du point de drisse, c'est-à-dire un nœud d'écoute à une extrémité, coinçant dans la fraisure le bout en retour de l'œil de la  voile. 

Le deuxième bout fera un tour autour de la bôme en passant également dans l'œillet de la voile et sera amarré par un nœud plat au deuxième tour.

 L'amarrage simple consiste en une boucle assez courte passant dans le trou supérieur de la livarde et dans l'œillet de la voile, amarrée avec un nœud plat (ph. 17).

 L'autre extrémité de la livarde va venir à la hauteur de la crémaillère sur le mât, mais sur la face diamétralement opposée. Faites un nœud de chaise autour du mât laissant environ un centimètre de jeu, puis passez l'extrémité du bout dans le trou de la livarde ; arrêtez le bout par un nœud d'écoute (ph. 18). En accrochant la boucle qui ceinture le mât plus ou moins haut sur la crémaillère on réglera la, tension de la livarde. Si besoin est, on jouera également sur la position du nœud d'écoute du brin simple. 

garcettes

 Afin d'éviter le système de transfilage qui ne permet pas de régler convenablement la voile, le guindant de la voile sur le mât et la bordure sur la bôme sont maintenus par une série de garcettes amarrées de la façon suivante : un tour passant dans les œillets de la voile et autour de l'espar, puis, après un autre tour semblable, nouez les deux bouts de la garcette par un nœud plat. Cet amarrage ne doit pas être trop serré pour permettre à la voile de passer librement d'un bord sur l'autre.

 Hale-bas

 Le hale-bas en 6 mm sera d'abord amarré à l'œil du taquet situé sur la face arrière du mât (ph. 19). Le brin libre passera sur la bôme dans le pontet puis reviendra se tourner sur le taquet de manière classique, soit un tour mort et deux demi-clefs.

 écoute

 Selon la force du vent et de l'enfant, celle-ci pourra être gréée de façons différentes pour obtenir une démultiplication plus ou moins grande. Par petit temps un renvoi simple sera suffisant. L'écoute sera amarrée sur la bôme à hauteur de l'arrière du puits de dérive par un nœud de cabestan et une demi-clef. Elle passera ensuite dans une poulie simple fixée sur le pontet le plus en avant. Pour obtenir un palan à deux brins, amarrez cette fois l'écoute directement sur le pontet avant ou bloquez-la sur la poulie (dans ce cas il faut 3 poulies en tout) par un nœud d'écoute. Passez-la ensuite dans une poulie simple fixée à une estrope en nylon de 4 mm et de 30 cm environ de longueur frappée sur la bôme par un nœud de cabestan. L'écoute revient ensuite sur la poulie fixée sur le pontet arrière.

 On peut obtenir une démultiplication encore plus importante en utilisant 3 poulies. Dans ce cas l'écoute est amarrée directement sur la bôme (ph. 20a) comme dans le premier cas. Elle passe ensuite successivement dans la poulie du pontet avant, celle de l'estrope et celle du pontet arrière (ph. 20).

 Pour éviter que l'écoute ne s'échappe des poulies on fera à son extrémité deux nœuds en huit. Le premier à l'extrémité du cordage, le second plus en avant placé de telle façon qu'il vienne en butée sur la poulie lorsque la bôme est poussée jusqu'à ce qu'elle soit perpendiculaire au bateau. On empêchera ainsi celle-ci de dépasser le travers du bateau ce qui, par bon vent arrière, ne manquerait pas de se terminer par un bain forcé.

 réglage de la voile

 Une fois les deux lattes mises dans les goussets (ph. 21), on peut procéder au réglage de la voile. Le système de livarde donne des possibilités très étendues.

Voici quelques recettes de base :

 Si la voile fait des plis parallèles à la livarde, celle-ci est trop tendue.

 Si la voile fait des plis perpendiculaires à la livarde, il faut retendre celle-ci.

 Le point d'écoute sera utilisé pour creuser plus ou moins la voile. Par petit temps, on relâchera la tension sur la bôme, en donnant du mou à l'amarrage arrière et, par contre, on resserrera la garcette de point d'écoute.

 Par vent fort, pour aplatir la voile, il suffit de faire l'inverse.

 La tension de la garcette de point d'amure aura une influence analogue.

 Evidemment il faudra ajuster les garcettes de bôme en conséquence pour éviter des plis parasites. Une méthode pratique pour régler la voile de l'Optimist consiste à coucher le bateau sur le côté, le poids de la voile lui donnant sa forme naturelle.

 Votre Optimist est maintenant prêt à naviguer, pas avec vous, bien sûr, mais avec votre enfant. Si celui-ci vous a vu travailler ou même peut-être vous a aidé à construire « son » bateau, il saura ce que cela représente de patience et de soin et, d'instinct, saura en tenir compte. Cependant l'Optimist est un bateau conçu. pour les enfants, qui supporte les maladresses des débutants. Ne soyez pas trop exigeants, une bonne peinture annuelle effacera les mauvais traitements de la saison de navigation.

 Nous tenons à remercier l'Association « Promotion Optimist » grâce à laquelle nous avons pu mettre au point cette opération, ainsi que les sociétés qui nous ont aidés généreusement pour sa réalisation :

 - SNBCC pour le contre-plaqué Hydro

 - Ermat pour l'accastillage ;

 - SEPO pour la peinture Helmsman

 - Verneuil pour la voilure.

 Signalons que la Société Sodiema se trouve maintenant au 397 ter, rue de Vaugirard, Paris-15ème (en 1971 …)